Il est des ingérences dont on parle facilement, Russes ou Chinoises, d’autres un peu moins, Azerbaïdjan ou Algérie et certaines que l’on passe sous silence sauf exception, j’ai nommé l’ingérence des États-Unis. Je devrais parler au passé puisque désormais l’arrivée de Musk dans le sillage de Trump a propulsé les États-Unis au niveau de grand satan de l’ingérence par les mises en causes de son utilisation de X le célèbre réseau social (RS).
Bienvenue dans la vraie vie amis journalistes car cette ingérence américaine dure depuis la fin de la seconde guerre mondiale tempérée pendant le temps, hélas trop court, où le Général de Gaulle était au pouvoir.
Mon irritation vient des dernières déclarations en date de Christine Lagarde présidente de la BCE qui appelle à ce que l’Europe achète davantage aux américains, pour éviter une guerre économique ! Examinons le parcours de l’actuelle présidente de la BCE qui prône un rapprochement avec les États-Unis. Après un parcours scolaire/universitaire aux États-Unis elle a pu tisser des liens étroits avec les acteurs économiques et politique dans le cadre de ses fonctions assistante parlementaire de William S. Cohen, représentant du parti républicain avant d’œuvrer comme avocate d’affaire à Paris pour le cabinet Américain Baker McKenzie. La question est : Alors, quels intérêts défend-elle en priorité ? Dommage qu’aucun journaliste ne lui ait jamais posé cette troublante question, ni maintenant, ni dans ses postes précédents, notamment comme ministre de l’économie sous Sarkozy.
Il est donc légitime de se poser la question de l’ingérence américaine, que nombre d’observateurs appellerons « soft power » histoire de minimiser l’aspect ingérence, dans les instances européennes et Françaises. Pour l’Europe les liens incestueux entre Ursula Von der Leyen et les Etats-Unis transparaissent par son parcours de formation, où son passage à Stanford haut lieu de formation des élites américaines, lui a permis de tisser des réseaux de relation avec la classe dirigeant américaine et probablement être perméable à l’idéologie dominante dans ces milieux… Ne parlons pas de son passage au ministère des armées allemandes où elle a favorisé l’achat de matériel américain au détriment des acteurs européens…
En France, si on regarde nos dirigeants politiques, nous retrouvons comme membre du programme « Young Leader », Emmanuel Macron (promotion2012), Jean-Noël Barrot (promotion 2020), Amélie de Montchalin (promotion 2018), nous avons aussi Pierre Moscovici (promotion 1996) au conseil d’état pour les personnalités aux affaires. Il y a aussi des anciennes ministres comme Amélie Oudéa-Castera (promotion 2008) ou encore Edouard Philippe (promotion 2011) ou encore Jacques Toubon (promotion 1983) défenseur des droits… Les oppositions dites républicaines y sont aussi représentées, comme un ancien président Hollande (promotion 1996), nous avons aussi Laurent Wauqiez (promotion 2006), Valérie Pécresse (promotion 2002) Nicolas Dupont-Aignan (promotion2001). Ce ne sont que quelques exemples emblématiques, mais il y a d’autres personnalités qui pèsent dans la vie politique comme Alain Minc (promotion 1983-84).
Ce réseau de personnalités françaises de premier plan qui ont au minimum un penchant pour les Etats-Unis et sont au pire sous leur influence, peut expliquer que par moments (de plus en plus fréquents) la politique économique ou sociétale soient imprégné de l’idéologie américaine et permet aux intérêts américains d’être défendus y compris au détriment des intérêts nationaux.
Il serait temps de mettre un peu d’ordre dans le fonctionnement de ces réseaux. Quant aux éventuels contre-pouvoirs, notamment les journalistes il serait pertinent de demander des explications aux personnes concernées et de questionner leurs décisions à la lumière de ce biais.
Hélas, ces conflits d’intérêts majeurs ne semblent poser à ce jour aucun problème à notre intelligentsia, qui sait si l’arrivée de Trump pourrait réveiller les consciences ? Et, vous en tant que citoyen, cela ne vous interpelle pas ? Est-il normal d’avoir une classe politique très probablement sous influence ? Une partie de nos maux, ne viendrait-elle pas de cette influence néfaste ?